Le SEO, plus indispensable qu’il y a 10 ans ?
Qui n’a jamais entendu « il faut être premier sur Google » ?
Pendant de longues années, le SEO fut LA clé : maîtriser la technique, scruter les mots-clés, accumuler les backlinks.
Mais voilà : le web a évolué, nos habitudes ont changé, les moteurs aussi.
Aujourd’hui, tout miser sur un SEO « pur jus » n’est plus le seul chemin vers la visibilité, ni toujours le plus efficace. Pourquoi ? Parce que des alternatives émergent et que les règles évoluent sans cesse.

La création de contenu est au croisement des métiers…
SEA, GEO, IA : nouvelles pistes pour une révolution en marche
- SEA (Search Engine Advertising), c’est la publicité sur Google, Bing ou autres moteurs : en payant, on peut gagner une visibilité immédiate. Cela n’existait quasiment pas pour la plupart des PME il y a 10 ou 15 ans. Le SEA est devenu incontournable pour des campagnes ciblées, des lancements rapides, ou des promos éclairs.
- GEO – Generative Engine Optimization est le nouveau terrain du digital : il s’agit d’adapter ses contenus, pas seulement pour Google, mais aussi pour les moteurs dits « génératifs » — ces intelligences artificielles comme ChatGPT, Gemini, Perplexity qui repiochent, compilent et synthétisent les contenus du web afin de répondre directement à l’utilisateur, parfois sans proposer aucun lien classique en résultat.
Dans ce contexte, le SEO « traditionnel » (balises, linking, structure de page) ne suffit plus. Il devient crucial de penser son contenu pour qu’il puisse être compris, repris, cité par ces nouvelles interfaces, en anticipant questions, formulations ou sujets connexes.
Mais il faut aussi rappeler un point essentiel : ce choix stratégique est personnel.
Tout le monde ne souhaite pas forcément être récupéré, affiché ou mentionné par ChatGPT et ses “petits frères et sœurs”. Chacun a la liberté de décider de sa présence ou non dans ces nouveaux canaux.
Il n’y a aucune obligation universelle : certains rêvent d’être position zéro d’un moteur génératif, d’autres préfèrent rester sur du référencement classique, d’autres encore refusent que leur travail soit utilisé et repris sans contrôle.
C’est la diversité de ces stratégies qui fait la richesse du web. - IA : L’intelligence artificielle ne se contente pas de redistribuer les cartes de l’audience, elle change aussi la façon dont les utilisateurs effectuent des recherches, se renseignent, consomment du contenu. Pour la première fois, l’utilisateur peut obtenir une synthèse, une réponse personnalisée à la volée, sans jamais cliquer sur un site ou visiter un blog.
C’est vertigineux, et cela pousse à repenser radicalement la notion de visibilité digitale.
Google, pas le seul Graal
Autrefois, être bien référencé sur Google suffisait. Aujourd’hui, le trafic provient aussi d’ailleurs :
TikTok, YouTube, Instagram, Facebook, LinkedIn génèrent des visites et fidélisent des communautés.
Newsletters, podcasts, IA génératives deviennent des portes d’entrée puissantes, parfois plus ciblées.
Les recommandations sociales, le bouche-à-oreille ou les partages privés (WhatsApp, Messenger) apportent du trafic hors des radars du SEO classique.
S’acharner à tout optimiser pour Google, c’est parfois oublier la richesse d’autres canaux, là où se trouvent peut-être nos meilleurs clients.
Les métriques, oui, mais pas que…
Nous adorons nos belles courbes Analytics, nos taux de rebond, nos impressions Search Console.
Pourtant, ces chiffres ne racontent pas tout.
Il est fondamental d’écouter son audience, de ressentir ce qui l’anime, de s’accorder des libertés d’auteur : publier parfois pour soi, ou pour une micro-communauté attentive, c’est souvent là que surgissent les meilleures idées, les futurs sujets‑phares…
Le plaisir d’écrire, de créer, de partager sincèrement est bien trop puissant pour s’effacer derrière une question de SERP.
Une part d’instinct, d’intuition, doit cohabiter avec nos outils.
Quand l’intention de recherche se métamorphose
Les internautes évoluent vite, leurs besoins aussi.
Hier, ils cherchaient « meilleur smartphone ».
Aujourd’hui, ils demandent à une IA : « Quels sont les appareils robustes à moins de 500 euros pour la photo ? »
Demain, ils n’auront peut-être même plus à formuler la question, la machine l’aura devinée…
S’acharner sur des optimisations techniques sans essayer de deviner l’intention sous-jacente, c’est boxer dans le vide.
Le contenu doit être vivant, adaptable, évolutif en même temps que la demande.
Un choix personnel….
Ne jamais oublier les bases (pour mieux s’en affranchir)
Bien sûr, ignorer le SEO serait une hérésie !
Connaître les fondamentaux : balises, sémantique, rapidité, accessibilité, arborescence… est la condition sine qua non d’un bon site, d’une stratégie pérenne. Cela concerne tous les métiers du web : développeurs, intégrateurs, graphistes, créateurs de contenus – tous doivent manier les rudiments, dès la conception.
Mais… ces éléments ne devraient être que le « point final », la dernière pierre de l’édifice, non le point de départ systématique.
C’est le plaisir, l’engagement, la pertinence qui feront que le SEO sera efficace, et non l’inverse.
Le SEO local : capital pour les entreprises de proximité
Il serait impossible de parler de visibilité web sans consacrer un volet entier au SEO local. Si certains rêvent de toucher le monde entier, la réalité, pour une immense majorité d’entreprises, artisans, commerçants ou professionnels de services, c’est d’abord de séduire leur clientèle… à quelques kilomètres de chez eux !
Quand on n’exporte pas ses produits ou services, qu’on souhaite attirer des clients dans sa région ou son département, être visible en local est tout simplement vital. Le SEO local, c’est l’art de ressortir sur des requêtes du type « boulangerie à Saint-Dizier », « consultant informatique à Reims », « plombier en Haute-Marne ».
Ici, chaque détail compte : fiches Google Business bien renseignées, avis clients, optimisation des pages contact et services pour chaque implantation, signaux locaux sur le site web, présence dans les annuaires régionaux…
Maîtriser le SEO local, ce n’est pas seulement faire “comme les grands” mais à petite échelle, c’est répondre au besoin concret de visibilité pour ceux qui font vivre le tissu économique local. Pour ces entreprises, c’est la porte d’entrée vers de nouveaux clients, et souvent la clé pour devancer la concurrence… qui, elle aussi, se bat pour gagner le marché local !
Et pour appuyer ces bases de façon certifiée — et garantir son professionnalisme — il existe des parcours de reconnaissance importants :
Et si… on se formait sérieusement ?
QASEO et CESEO à la rescousse
L’écosystème francophone a besoin de professionnels solides, compétents ET reconnus.
La FePSeM le sait, et propose deux certifications essentielles :
QASEO (Qualification d’Aptitude au SEO) : atteste de la maîtrise des fondamentaux, idéale pour les profils techniques comme créatifs, les agences, les freelances ou les étudiants.
CESEO (Certification Expert SEO) : la référence pour valider une expertise avancée, piloter des chantiers stratégiques ou former les autres.
Ces diplômes sont un vrai sésame : ils crédibilisent l’offre de services, rassurent les clients, et participent à hisser le niveau général du secteur.
Pour les agences web, c’est même devenu, dans de nombreux cas, un critère de sélection indiscutable pour répondre à des appels d’offres ou rassurer les grands comptes.
Mon leitmotiv personnel : maîtriser, m’amuser, innover
Pour résumer, il faut maîtriser le SEO… oui. Mais s’en détacher parfois pour explorer, expérimenter, se faire plaisir et répondre à de vraies attentes humaines : voilà l’équilibre que je cherche à viser.
La technique n’est qu’un outil. Le plaisir doit guider, les fondamentaux servir de boussole, et la curiosité être le meilleur allié des créateurs.
La FePSeM reste là, moteur et soutien : pour défendre la profession, permettre à chacun de progresser, et faire rayonner le Search Marketing vers toutes ses prochaines (r)évolutions.
Consultant et Formateur en Informatique (Haute-Marne)
En mode Mc-Gyver…touche à tout, je vous partage mes découverte sur les RS et sur mon blog.